« Elle s’accroche
dégrafe son ombre d’un seul élan
et s’arrête là
stupéfaite
pourtant pas du genre
à s’extasier sur des détails… »
Dans le train hier, 23 novembre 2022, avec « Eve et l’ange » de Thomas Pourchayre, éditions Abstractions, avalé une fois, lu une deuxième fois, à la troisième lecture secouée de rire puis stoppée net devant la beauté de certaines images (oui, vraiment, vraiment) presqu’émue ou tout à fait, j’ai écrasé une petite larme p. x — je ne dirai pas laquelle — avant de revenir aux passages que j’avais soulignés…
« (…) comme on entre attendu parfois grandi
comme on grandit parfois
il faut grandir autant que se durcir (…) »
Ce texte débute comme une petite histoire en bien plus aboutie évidemment qu’on se raconte à soi (ou à son amoureux-se) pour passer le temps, pour jouer, pour rire. Une histoire avec des incises, des digressions, des proverbes, des expressions, des jeux sur la langue, des détournements… L’histoire de la rencontre d’une fille et d’un ange, celle d’un ange qui se découvre et vient.
C’est moqueur, joyeux, obstinément humain, tendre mais jamais terre-à-terre ; dn plus, si l’on n’y parle pas de lapin, on y voit une libellule. La classe !
« (…) deux auréoles chocolat s’agitent tellement
en colère
qu’ils ridiculisent la joie
par leur grâce trépidante (…) »
Pour acheter le livre et découvrir le catalogue des Editions Abstractions, c’est ici : Editions Abstractions
Pour suivre l’actualité littéraire de l’auteur, c’est là : Thomas Pourchayre